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SETAREGAN
7 février 2009

ASIE : OMAR KHAYYAM , poète persan

                          J'aimerais vous faire partager quelques poèmes ou textes littéraires que j'apprécie beaucoup .

 

                  La civilisation iranienne est une très ancienne civilisation , particulièrement brillante dans le domaine des lettres . Malheureusement , son héritage légué à l'humanité est largement méconnu . Sans doute parce qu'il règne un bon nombre de préjugés sur les Iraniens ( qu'on appelait autrefois des Persans  , même si cette appellation est critiquable pour des raisons que je ne veux pas développer  car ce n'est pas le sujet ici  ) .

 

Voici quelques distiques ( présentés à tort comme des quatrains dans les traductions ) de libre-pensée d'Omar Khayyâm :

 

 Quand nous aurons désertés ton âme fine et la mienne ,

        une ou deux briques posées clôront ta fosse et la mienne ,                     

Puis pour d'autres sépultures les briquetiers un beau jour

        enfourneront dans leur moule et ta poussière et la mienne . 


    Le sel de ce poème repose sur l'observation que le corps humain se réduit en poussière et que c'est  cette poussière qui fut autrefois un être humain que l'on utilise comme matière première en produisant de nouveaux objets .

 

Les atomes de notre corps sont recyclés par la nature ( la mort redistribuant ces particules sous forme de sels minéraux pour la terre , d'éléments nutritifs pour les végétaux et les animaux , les microbes ... ) . De fait , nous pouvons dire que nous sommes entourés d'objets fait partiellement d'anciens corps humains et nous sommes nous-mêmes composés d'atomes d'anciens être humains ( absorbés par l'alimentation par exemple au bout d'une très longue chaîne , le cadavre décomposé nourrit la terre qui nourrit la pousse d'herbe qui nourrit la vache que nous consommons dans notre assiette ) .

 

           C'est dans le même esprit qu'il faut comprendre la fragile et tragique beauté de cette scène de nature :

 

        Il n'est rose dans les bois ni tulipe dans la plaine

                dont les pétales ne soient teintées du sang d'une reine ;

        Cette violette jadis fut la charmante éphélide

                 sur le visage sans ride d'un enfant du paradis .


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