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SETAREGAN
23 février 2010

LES CLASSES SOCIALES DANS LA CHINE ANCIENNE

 

 

 

   La société chinoise se compose de quatre classes sociales qui sont par ordre d’importance : 


- les lettrés 

- les paysans 

- les artisans 

- les marchands 


Les paysans : 


La culture de la terre est considérée comme une noble activité pour un homme , à l’instar des civilisations grecque et romaine . Le Fils du Ciel labourait lui-même un champ sacré au nouvel An afin d’assurer la fertilité des terres de l’Empire . Malheureusement , cette vie est faite d’aléas et demeure souvent bien misérable . Leurs conditions de vie sont pénibles , esclaves des conditions climatiques . En cas de mauvaises récoltes des emprunts aux taux exorbitants pour acheter des graines ou payer l’impôt jettent les paysans dans la révolte .


Les artisans : 


Ils peuvent acquérir une grande renommée si leur talent est extraordinaire mais en général , l’artisan souffre d’un certain mépris car il ne pratique pas “l’art des lettrés “ . Beaucoup d’artisans travaillent pour l’Etat qui peut imposer des prix et passer des commandes en priorité absolue . L’artisan n’est pas souvent riche et aspire à faire passer les Examens à sa progéniture afin qu’il appartienne à la classe des lettrés .


Les marchands : 


Cette classe est ouvertement méprisée car on considère en Chine que le négoce est un moyen de s’enrichir aux dépens d’autrui . Le marchand est donc vu comme une sorte de parasite dont on a malheureusement besoin . Ceci explique pourquoi , en dépit de leur richesse accumulée , les marchands font tout pour que leurs enfants fassent des études, passent avec succès les examens afin d’être admis dans la classe des lettrés qu’ils admirent et envient .



Les lettrés :


Le prestige des lettrés est immense , à l’image du plus célèbre d’entre eux , Maître Kong , Kong Fu tsi , connu sous le nom de Confucius en Europe . Le lettré n’est pas seulement un érudit connaissant par coeur les Classiques , les oeuvres philosophiques , amateurs d’art , artiste lui-même , homme au goût raffiné . Le lettré répond aussi et avant tout à un besoin politique qui est la nécessité de pouvoir compter sur un groupe d’hommes compétents triés sur le volet pour assurer le bon fonctionnement de l’empire . 


Les taoïstes et les bouddhistes , érudits et artistes eux aussi , n’ont jamais pu répondre à cet impératif de politique pratique . en effet , ces deux courants de pensée ne s’occupent que d’une voie individuelle de conduite . Seul le confucianisme place d’emblée l’homme au coeur d’une communauté et du monde en prescrivant à chacun une place et un rôle à tenir au sein de la société et de l’univers . C’est la nécessité politique ( au sens d’art de vivre et de se conduire en société pour les hommes ) qui a poussé la démocratisation de l’enseignement afin de créer une classe de gens nommés “les lettrés” . 


Le but avoué des études est donc de former des hommes politiques , des conseillers , des princes avisés et soucieux de l’intérêt public , c’est -à-dire , de l’intérêt de l’ensemble des hommes pensé comme un corps unique . Le savoir et le pouvoir doivent être unis dans le même homme afin que le premier apporte son aide au second .


Ceci explique que les Lettrés passent le plus souvent un concours de fonctionnaire . 


On pouvait trouver des femmes parmi les Lettrés , en dépit du fait qu’elles ne pouvaient prétendre devenir fonctionnaires . 


L ‘ETUDE EST CONSIDEREE COMME LA CLEF DE LA REUSSITE MORALE , SOCIALE ET MATERIELLE JUSQU’A NOS JOURS . Savoir et pouvoir sont si étroitement liés que l’épanouissement individuel passe nécessairement par la voie de l’étude des textes anciens , la pratique constante de l’art du commentaire et l’acquisition de l’art des Lettrés : poésie , calligraphie et peinture . C’est ainsi que s’est dessiné l’idéal du Lettré mettant son savoir au service de la société toute entière , encouragé par l’extension de la scolarité et la recherche systématique des gens de talent en province . 


Etudier , se présenter aux examens , les réussir successivement , obtenir par eux un poste de fonctionnaire , gravir les échelons de sa carrière tout en exerçant ses qualités morales , intellectuelles , administratives et artistiques instituent une vie que la majorité des Chinois considéraient comme exemplaire .


Ecrire , peindre sont des activités aussi profondes , utiles et nobles que méditer , gouverner ou rendre la justice .Il s’agit en effet , au milieu de l’évolution incessantes des choses , de consacrer son esprit et son énergie à la recherche de ce qui constitue le sens , le souffle , le moteur de la marche du monde , de l’humanité , la voie à suivre . Découvrir l’éternel au sein de l’impermanence de toute chose .


L’acquisition d’une culture et la poursuite d’une carrière vont immanquablement de pair . C’est la raison pour laquelle la presque totalité des écrivains , poètes et peintres dont les oeuvres sont passées à la postérité ont été profondément imprégnés de cet idéal du Lettré-fonctionnaire .

 

 

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